Biographie

  • Chae Sung-Pil, (1972 - à nos jours )

    Chae Sung-Pil

    (1972 - à nos jours )

    Chae Sung-Pil, surnommé l’« artiste de la terre », intègre depuis la fin des années 1990 des pigments naturels dans son art. Lors d'un voyage d'études avec pour seul matériel de la terre et un carnet de croquis, il découvre le potentiel de la terre délayée, qu'il utilise pour revisiter les traditions picturales. Ses œuvres jouent avec la perspective : elles abolissent la profondeur et remplissent les surfaces de textures organiques. Chae récolte lui-même ses pigments en Corée et ailleurs, chaque sol offrant des nuances uniques et servant de matière « primordiale » pour ses créations.

    Ses toiles s’inspirent de la cosmologie orientale, en particulier des principes de yin-yang et des cinq éléments (Terre, Eau, Métal, Feu, Bois). La terre sert de pigment, l’eau façonne la matière, et l’encre, issue de la combustion du bois, incarne le feu. Sur des toiles inclinées, Chae laisse couler l’eau, guidant les pigments dans un processus semi-contrôlé qui allie maîtrise et spontanéité. Ces œuvres, où dominent des teintes de vert et de bleu, recréent un monde où se mêlent chaos et ordre naturel.

    Avec ses matériaux bruts et sa gestuelle instinctive, Chae Sung-Pil invite le spectateur à une expérience méditative, une plongée dans les énergies fondamentales de la nature.

  • Young-sé Lee , ( 1952 - à nos Jours )

    Young-sé Lee

    ( 1952 - à nos Jours )
    L’œuvre de Young-sé Lee est un dialogue poétique entre la culture coréenne et française. Né en Corée, il s’installe très jeune en France avec sa famille. Initié à la peinture par son père, l’artiste Ungno Lee, il se forme ensuite à l’École nationale des Arts appliqués, à l’académie de la Grande Chaumière, puis aux Beaux-Arts de Paris. S’il adopte un style résolument contemporain, son art reste imprégné de techniques et de thèmes issus de la tradition asiatique.

    La nature est son inspiration centrale. À travers l’eau, la roche et l’écorce, il rend hommage à la matière brute et aux éléments. Il utilise le papier hanji (papier de mûrier) et des encres végétales et minérales, des matériaux typiques de l’art coréen, pour donner une texture vivante à ses œuvres. Young-sé Lee a mis au point une technique d’estampage unique : il applique des bandes de papier imbibées d’encre et d’eau sur des planches de bois entaillées de motifs abstraits. Le papier absorbe les motifs et les textures du bois, capturant la force du geste et l’aspect brut de la matière.

    Par cette alchimie entre le papier noble et la fluidité de l’encre, ses œuvres explorent un équilibre entre force et légèreté. Elles invitent à une contemplation méditative, laissant entrevoir la puissance de la nature et l’élégance de l’artisanat coréen.